Le paddock de Formule 1 est arrivé au temple de la vitesse, à Monza. Le drapeau à damier vient d’être agité pour la première séance d’essais libres, sous un sublime soleil italien.

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Le paddock de Formule 1 pose le pied en Europe, pour la dernière fois de la saison. L’Italie accueille la discipline sous une chaleur de 25°C et un ciel légèrement nuageux mais ensoleillé. Un combo qui a permis de rapidement chauffer la piste, à 40°C avant même la mise en route des premières F1. Deux rookies font leur apparition pour cette FP1. Alex Dunne empreinte la McLaren du leader du championnat, Oscar Piastri et Paul Aron se fait prêter l’Alpine de Franco Colapinto.
Pour la première fois, le septuple champion du monde de F1, Lewis Hamilton arbore une tenue d’un rouge pétant, à Monza, devant une foule ayant la Scuderia Ferrari comme religion. L’anglais a démarré son week-end de la meilleure manière en s’octroyant la première position, juste devant son équipier, vainqueur en titre ici, à Monza, pour moins de deux dixièmes. Les tifosis crient déjà victoire à l’issue de cette première séance d’essais libres mais il est bon de rappeler qu’en début de séance, le chrono de référence était celui de Max Verstappen, dans sa Red Bull. Les Ferrari se sont accaparées des deux premiers rangs qu’en fin de séance et sans informations sur le niveau d’essence dans le réservoir. Aux voitures rouges, décorées d’une livrée spéciale en hommage à Niki Lauda, à prouver leur bonne forme lors de la FP2, à 17h.
Les softs instables.

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En troisième position, figure la Williams de l’espagnol Carlos Sainz, à 0.533s de la Ferrari de tête. Ce bon chrono a été signé lorsque la Williams chaussait des pneumatiques durs. L’espagnol s’est vu incapable de réitérer l’exercice avec des pneus à bandes rouges.
Lando Norris placardé à une inhabituelle sixième position en a également fait les frais. Les pneumatiques tendres apportés par Pirelli rendent les voitures instables et surprennent les pilotes. Les athlètes sont donc crispés dans la voiture, car il est impossible de prédire le comportement des gommes. À la fin des 5,793 kilomètres du circuit de Monza, la différence est grande, les pilotes sont plus lents avec les gommes qui sont censées être les plus rapides, faute d’adhérence. Ce souci de performance des pneus Pirelli n’a pas aidé le vice-champion virtuel qui a eu du mal à dompter sa McLaren d’une part à cause de cela, et d’une autre à cause d’un équilibre qu’il n’arrive pas à trouver sur sa voiture.
Hadjar et Russell interrompent la séance.

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Isack Hadjar chaussait les pneus rouges lorsqu’il a pris beaucoup de risques à Ascari et est sorti très large dans le bac à graviers, endommageant le plancher de sa voiture et causant un drapeau rouge à cause de tous les cailloux que sa sortie de piste a ramenés sur l’asphalte. Certains dégâts en-dessous de la voiture du français pourront être réparés aujourd’hui entre les deux séances d’essais libres. Après 8 minutes d’interruption, les voitures reprennent la piste à toute vitesse pour leurs dernières simulations. Aucune amélioration notable n’est à signaler.
Un phénomène étrange est survenu à quelques secondes du drapeau à damier. L’anglais, George Russell lance sa Mercedes dans une tentative d’amélioration mais soudainement, son Power-Unit perd sa puissance sans pour autant se couper. L’anglais doit ralentir et arrêter sa monoplace, mais il est dans l’incapacité de descendre de rapport. Lorsque la Mercedes numéro 63 s’immobilise sur le bord de la piste, le moteur tourne encore et est encore bloqué en septième vitesse. Peut-être s’agissait-t-il d’un problème hydraulique ? Attendons le feedback des mécaniciens et des ingénieurs de la marque à l’étoile pour y voir plus clair.
La monoplace argentée de George Russell à l’arrêt provoque une voiture de sécurité virtuelle pour permettre aux pilotes d’effectuer quelques simulations de départ, juste après la fin de séance. C’est ainsi que s’achève cette FP1 sous une chaleur italienne et les cris des tifosis pour célébrer le doublé des voitures rouges, même si ce ne sont que des essais.

